• Ce qui s'est dit après la "guerre des 6 jours", en 1967...

    En ce temps là, il y avait encore des grands hommes, des hommes d'état lucides, et ce qu'ils ont dit était prémonitoire car leurs analyses sont toujours d'actualité.
    Extraits:


    Paul Henri Spaak, ancien Premier Ministre de Belgique

    « Après une telle prise de position (conférence de presse du Général De Gaulle en 1967) il me paraît bien futile et bien hypocrite aussi de discuter pour savoir qui est l’agresseur … Dans le cas présent, la provocation et la préparation à la guerre étaient si évidentes que personne ne pourrait reprocher à l’Etat d’Israël , s’il la fait, d’avoir commencé le combat… Ouvertement, une énorme coalition de pays groupant plus de cinquante millions d’habitants se formait pour écraser deux millions et demi d’Israéliens. Etait-il possible de leur demander d’attendre que leur puissant ennemi choisisse son heure pour les attaquer ?… »

    Jacques Soustelle : Les réfugiés Palestiniens : un problème artificiellement gonflé

    « … Il est significatif qu’on attribue une importance égale à la question d’Etat et au problème artificiellement gonflé et entretenu des « réfugiés palestiniens ». Comment se fait-il au demeurant qu’on ne cesse de nous rabattre les oreilles du sort des 500.000 Arabes qui ont cru bon de quitter la zone juive de la Palestine et bénéficient depuis 19 ans des subsides de l’O.N.U. alors qu’on ne dit jamais un mot des 500.000 Juifs qui, dans le même temps, ont dû fuir la Jordanie, l’Irak, la Syrie, l’Egypte, le Yémen ? Serait-ce par hasard parce que l’Etat hébreu a réussi à les incorporer de façon satisfaisante dans sa vie nationale ? Mais alors il convient de se demander pourquoi ce petit Etat avec un million d’habitants en 1948 a pu absorber ces 500.000 réfugiés, plus 500.000 autres, tandis que 45 millions d’Arabes se sont montrés incapables d’intégrer leurs « frères » de race et de religion, ou se sont refusés à le faire… »

    Daniel Mayer, ancien ministre : J’ai honte !

    « J’ai honte d’être socialiste, et c’est là l’épithète accordée à la politique d’encouragement à l’agression menée par l’Union soviétique. J’ai honte d’être français, puisque la politique officielle de la France, pour la seconde fois en moins de trente ans, signifie l’abandon, à l’heure du danger, d’un pays ami et allié. J’ai honte d’être homme puisque rien n’est fait par l’humanité contre la répétition du génocide. Pour répondre à l’avance à certains, j’ajoute que je n’ai pas honte d’être juif. »

    Marcel Edmond Naegelen : Si Nasser avait gagné

    « … Si la coalition des seigneurs arabes l’avait emporté, le sort d’Israël et des Israéliens était réglé. La jeune république était supprimée, comme le furent l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, par Hitler et ses nazis. Quant à ses habitants, qui avaient transformé les déserts en champs et en vergers, le mieux qu’ils pouvaient espérer de l’occupation arabe, c’est qu’on les laissât reprendre les chemins de l’exil.

    La Russie aurait-elle, si ce malheur s’était produit, si ce crime contre la justice et l’humanité avait réussi, comme en étaient convaincus ses auteurs, le Kremlin aurait-il exigé qu’au soir même de leur victoire, Egyptiens, Jordaniens, Syriens et autres envahisseurs accourus à la curée se retirassent sur leurs positions de départ et rendissent aux Israéliens leurs territoires et leur liberté ?…

    Les Russes réussiront-ils, en s’obstinant à présenter le coupable comme l’innocent et l’innocent comme le coupable, à frustrer les Israéliens des fruits de leur éclatante victoire : la paix et la liberté acquises de haute lutte ? Les nations libres sacrifieront-elles Israël comme fut sacrifiée en vain, la Tchécoslovaquie ?

    Jacob Kaplan, ancien Grand rabbin de France : Que le monde se souvienne de Munich !

    « …La crise d’Israël est notre épreuve, Israël est notre patrie spirituelle : habitée en permanence par des Juifs depuis l’an 70. Etat de ceux qui ont fui les pogroms, les rescapés des camps. L’existence d’Israël, c’est la consolation juive de notre temps.

    Et c’est plus : Israël a donné une dignité nouvelle à chaque Juif dans la Diaspora. L’expérience d’Israël est un titre de fierté pour chaque Juif.

    Sa création : ce fut la réparation de la conquête romaine ; la réparation des persécutions séculaires du monde chrétien ; la réparation du monde « civilisé » pour le génocide qu’il a laissé perpétrer. La mauvaise conscience du monde l’a poussé à voter la création d’Israël. Mais tant qu’Israël est en danger de mort, le monde n’est pas quitte. Il faut des garanties effectives. »

    Article complet sur:
    http://jssnews.com/2010/05/21/que-lisait-on-dans-la-presse-un-mois-apres-la-guerre-des-six-jours/


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