• Les Juifs seront vulnérables tant qu’ils seront diffamés, et cette diffamation ne prendra fin que lorsque qu'ils passeront à l’offensive et défendront la vérité.

    Mettre fin à l’outrage ! par Emmanuel Navon

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    Il n’y a pas de mots pour exprimer l’horreur du meurtre de Toulouse, mais Catherine Ashton a réussi à trouver les mots qui ont mis du sel sur nos plaies.   

    Par Emmanuel Navon

    (Professeur de Relations Internationales à l’Université de Tel-Aviv et candidat aux primaires du Likoud pour les prochaines élections à la Knesset.)

    « Quand on pense à ce qui s’est passé aujourd’hui à Toulouse », a-t-elle dit lundi, « nous nous souvenons de ce qui s’est passé en Norvège l’année dernière, nous savons ce qui se passe en Syrie, et nous voyons ce qui se passe à Gaza et  en d’autres endroits – nous nous souvenons des jeunes et des enfants qui perdent leur vie. »

    Trois enfants juifs ont perdu la vie à Toulouse ce lundi parce qu’un assassin les a intentionnellement abattus dans l’enceinte de leur école. Il y a parfois des victimes parmi les civils, y compris des enfants, quand Israël vise les sites de lancement de missiles dans la bande de Gaza.

    Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza sont toujours une réaction aux tirs de missiles lancés depuis Gaza et visant des civils israéliens. Les représailles israéliennes contres les tirs de roquettes constituent un acte légal de légitime défense, tandis que les tirs de roquettes dirigés vers les civils israéliens constituent un crime de guerre. Les victimes civiles des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza sont à la fois non-intentionnelles et inévitables, et le Hamas est responsable de ces pertes.

    Bien qu’Ashton ait réagi au tumulte provoqué par ses remarques en déclarant qu’elle n’a « fait aucun parallèle entre les circonstances de l’attaque à Toulouse  et  la situation à Gaza »,  la comparaison qu’elle a faite est scandaleuse.

    Malheureusement, la comparaison d’Ashton n’est pas un acte isolé de maladresse ou de malveillance.  De nombreux dirigeants et organisations internationales parlent d’Israël dans les termes les plus outranciers.  Pire, ces dirigeants et ces organisations se sont habitués à l’outrance.

    Le même Bachar al-Assad qui a assassiné plus de 7500 de ses propres concitoyens  a condamné Israël la semaine dernière pour avoir exercé des représailles suite aux tirs de missiles en provenance de Gaza. Le même Recep Erdogan, qui utilise la force militaire contre les Kurdes de Turquie (une violence qui a causé la mort de 34 Kurdes innocents en décembre dernier) a accusé Israël de « massacrer » les Palestiniens. Le même Vladimir Poutine, qui a fermement condamné le raid israélien sur la flottille de Gaza en 2010, vient d’envoyer des renforts militaires au régime meurtrier d’Assad.

    Et, bien sûr, il y a l’ONU et les ONG.

    La « Semaine contre l’apartheid israélien » vient de se terminer sur les campus américains et européens.  Tandis qu’Israël est le seul pays du Moyen-Orient où les citoyens arabes jouissent de droits civils, et tandis que les États arabes sont tristement célèbres pour leurs politiques d’apartheid contre leurs minorités, Israël est accusée des crimes de ses calomniateurs.

    La semaine dernière, le Conseil de Droits de l’homme de l’ONU a approuvé un rapport faisant l’éloge du régime Kadhafi en Libye dans le domaine des droits de l’homme.  Israël est le seul pays au monde qui fait l’objet d’un examen détaillé à chaque cession du Conseil des Droits de l’Homme.  Le même Conseil n’a rien à redire sur les crimes d’Assad, en revanche il a examiné une résolution cette semaine condamnant Israël pour sa « violation des droits de l’homme » dans le « Golan syrien occupé ».

    Ce lundi, l’Office des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires a publié un rapport qui accuse Israël de « voler » l’eau des Palestiniens. En vérité, l’ »Accord de l’eau » signé par Israël et l’Autorité palestinienne à Washington en Septembre 1995 n’est respecté que par Israël alors qu’il est systématiquement violé par les Palestiniens.

    Cette hypocrisie et cet outrage se poursuivront aussi longtemps qu’Israël adoptera une position défensive au lieu de passer à l’offensive.

    Plutôt que de réagir aux insultes d’Erdogan par des déclarations apaisantes, Israël devrait condamner le refus de la Turquie d’accepter l’établissement d’un État kurde, et  condamner l’occupation de Chypre par la Turquie. Israël devrait également rappeler au monde que la Syrie a normalisé ses relations avec la Turquie, malgré le refus de cette dernière de renoncer à la province de l’Alexandrette.

    Plutôt que de répondre à l’accusation absurde « d’Apartheid israélien, » Israël devrait organiser une « semaine de l’apartheid arabe » sur des campus américains et européens.

    Plutôt que de supplier les Palestiniens de retourner à la table des négociations (comme l’a fait cette semaine  Aharon Leshno Yaar, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU à Genève, après avoir entendu son homologue palestinien Ibrahim Khraishi déclarer que les représailles d’Israël aux tirs de roquettes du Hamas étaient « injustifiées »), Israël devrait demander au monde pourquoi il accepte la position de Mahmoud Abbas selon laquelle l’État palestinien ne tolérera aucun Juif en son sein.

    La tragédie de Toulouse nous rappelle une vérité simple : les actes de violence sont précédés par des mots, et dépeindre les Juifs comme des ségrégationnistes, comme des violeurs de droits de l’homme, et  comme des voleurs d’eau a des conséquences.

    Les Juifs seront vulnérables tant qu’ils seront diffamés, et cette diffamation ne prendra fin que lorsque nous passerons à l’offensive et quand nous défendrons la vérité.

    Par Emmanuel Navon Emmanuel Navon est professeur de Relations Internationales à l’Université de Tel-Aviv et candidat aux primaires du Likoud pour les prochaines élections à la Knesset.

    Emmanuel Navon

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