•  « Deux peuples, deux États », ce slogan bien peaufiné par les publicitaires politiques, a fini par s’imposer dans le débat sur le Proche-Orient et être assumé par les représentants du judaïsme, de Natanyahou aux institutions communautaires diasporiques. Il est répété comme un mantra qui exprime une foi et protège quasi magiquement de la stigmatisation.

    2 etats 2 peuples

    Le but du publicitaire, comme dans les spots pour les voitures, est de faire miroiter un horizon de facilité, de simplicité, de légèreté et, tant qu’à faire, de morale. Mais recouvre-t-il une réalité et une potentialité à venir ?

    Rien n’est moins sûr. C’est certes l’énoncé d’un principe démocratique faisant référence à l’auto-détermination des peuples, mais force est de constater que tous les peuples n’ont pas d’État. Si on était conséquent avec ce principe, notamment au Proche-Orient, il faudrait l’appliquer, par exemple, au peuple kurde, à l’encontre de la volonté de l’Irak, de la Syrie, de la Turquie, de l’Iran. Voici, en effet, un peuple bien plus conséquent que les Palestiniens, qui compte 40 millions de personnes écartelées entre plusieurs pays qui leur sont hostiles et les persécutent. On pourrait multiplier les cas ailleurs : peuple kabyle, peuple berbère, peuple corse, etc. On ne voit pas en quoi les Palestiniens constitueraient le cas le plus important de la planète si ce n’est parce que le monde arabo-musulman en a fait son fétiche, son emblème par lequel passent toutes ses frustrations et son ressentiment.

    Force est aussi de constater que cette idée d’étendre la démocratie à tous les pays du monde de façon militante s’est avérée catastrophique. C’était une idée du président Bush. Elle n’a produit dans le monde arabe que de la décomposition et l’avènement d’une dictature islamiste encore plus totalitaire que les régimes des anciens potentats. C’est une doctrine volontariste et irréaliste, d’une grande naïveté sur le fonctionnement des sociétés, car la démocratie ne peut se constituer que du sein d’une société, à un rythme qui lui est propre et en vertu d’une révolution mentale qui ne peut être programmée. Elle ne se promeut pas de l’extérieur. Dans le cas de l’islam, la dominance d’un islam non réformé rend impossible la démocratie.

    C’est dans ce piège que l’Occident, sous la conduite pathétique d’Obama, est tombé en propageant le mythe d’un islamisme modéré, un mythe sans lequel il aurait bien fallu qu’il assume son erreur stratégique fatale et son échec qui date depuis son « discours du Caire ». Dans le cas de la France, par exemple, il est clair que l’intervention en Libye, destinée à promouvoir la démocratie, a provoqué la déstabilisation de toute l’Afrique sub-saharienne et la menace d’Al Qaida sur le territoire national. Récemment, on annonçait, dans le désintérêt total, que les chrétiens étaient chassés par les islamistes triomphants dans l’est de la Libye…

    Mais ce n’est pas le seul argument. Car y-a-t-il un peuple palestinien ? Son existence est pour le moins récente. Elle date d’un changement de stratégie de l’OLP, en juin 1974, qui a décidé de jouer désormais la carte non plus de la « nation (pan)arabe » mais de la « nation palestinienne » et opté pour « le plan par étapes » (de conquête de la Palestine, sur la base de toute parcelle de territoire « libérée », dont l’Autorité Palestinienne est évidemment la première « étape »).

    Mais où est ce peuple ? A Ramallah ? A Gaza ? En Jordanie, dont la grande majorité de la population est dite « palestinienne » ? Dans une diaspora de plusieurs millions de personnes qui demandent le droit au retour dans l’État d’Israël ?

    Quel État, combien d’États, demande exactement le « peuple palestinien « ? A l’écouter : au moins quatre États : la « Palestine », l’État d’Israël qui cesserait d’être un État juif (défini comme apartheid) et qui devrait devenir, avec le « retour » de millions de réfugiés, un État judéo-arabe, l’État de Jordanie et l’entité de Gaza.

    Mais ces « autorités » palestiniennes veulent-elles réellement un État, quel qu’il soit ? Justement non. A plusieurs reprises, depuis le plan de partage de la Palestine jusqu’à Barak et Clinton, les Palestiniens se sont vus proposer cette éventualité qu’ils ont rejetée car il est absolument clair qu’ils revendiquent tout le territoire de la Palestine mandataire qui comprenait, à l’origine, ne l’oublions pas, la Transjordanie, l’actuel État jordanien qui constitue en fait l’État arabe qui devait être constitué sur ce territoire mandataire pris dans sa totalité (avant que la Grande Bretagne n’en détache la Transjordanie pour en gratifier son affidé, le Sheriff Hussein).

    Enfin, à supposer que l’Autorité palestinienne obtienne son indépendance, un État palestinien pleinement souverain, c’est à dire avec une armée, une politique internationale, etc, est-il possible sur un si petit territoire, encastré au cœur d’Israël et avec une population aussi hostile ? Justement non, et certainement pas dans la situation actuelle. Son existence ferait peser une menace vitale permanente sur l’État d’Israël dont le leadership serait bien stupide et coupable de se laisser entrainer dans un aventurisme fatal. La chose peut être démontrée par A+B. je n’aborde même pas ici la question de la survie économique de cet État quand on sait que l’Autorité Palestinienne est sous la transfusion permanente de l’argent européen…

    Alors, je crains qu’il faille être très prudent quand on claironne ce slogan trompeur. Il enferme Israël dans une situation impossible et le met en accusation dans sa propre légitimité. Il prône une solution, certes, mais une solution létale qui programme inéluctablement sa destruction.

    Les grands moralistes ne pratiquent pas le service après-vente. Qui se soucie aujourd’hui de l’après-intervention libyenne ? Les Libyens peuvent bien « crever » une fois que Sarkozy s’est fait applaudir en vainqueur. Nous verrons demain le Mali. Rappelons nous qu’hier les accords d’Évian signés avec le GPRA, aussitôt chassé par le FLN, ne furent jamais respectés, qu’un million de Français, se virent abandonnés par l’État gaullien et obligés de fuir, avec de surcroît l’opprobre morale jetée sur eux durablement comme l’a montré la célébration récente du 50 ème anniversaire (sic) de l’indépendance algérienne. Quel abandon terrible caractérise la politique contemporaine !

    Je suggère donc d’attendre que le monde arabo-musulman décrète urbi et orbi qu’il reconnaît la légitimité d’un État juif, que les Palestiniens renoncent explicitement au « droit au retour » (et même alors, la confiance sera très faible à l’aune du « double discours » caractéristique de la politique de ce monde-la, la takyia islamique). Il faut chercher des solutions intermédiaires, temporaires, composites, sans doute en collaboration avec la Jordanie qu’elle soit, sur le plan de son régime, hachémite ou palestinienne. Il n’est nullement question d’intégrer les Palestiniens de Cisjordanie dans l’État d’Israël mais cela ne signifie pas que l’alternative à la situation actuelle doive être un État-OLP ou un État-Hamas.

    Je ne doute pas que cette posture soit difficile à soutenir sous la pression idéologique actuelle mais c’est un acte de santé psychique, pour les Juifs en tout cas, de ne pas intérioriser la violence symbolique du slogan en question. Il enferme les esprits dans une prison mentale sans issue si ce n’est la stigmatisation. C’est comme si les Juifs devaient l’énoncer chaque fois qu’ils évoquent Israël pour obtenir l’assentiment de l’interlocuteur. Il faudrait assumer la politique de l’OLP pour qu’Israel ait le droit d’exister ? C’est devenu le « sésame ouvre toi » de la bonne compagnie, de la respectabilité, de la moralité.

    Il faut retrouver l’audace du non-conformisme et du dissensus ! Il faut avoir confiance en soi. Ce n’est qu’aujourd’hui que la parole du prophète Isaïe prend sens : « Pour Sion je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem, je ne me tairai pas ! » (Is 62,1).

    Shmuel Trigano

    http://jssnews.com/2013/02/20/deux-peuples-deux-etats-lavenir-dun-slogan/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+JSSNews+%28JSS+News%29

     

    Lors du partage de l'Empire Ottoman, le territoire promis aux juifs, le fameux Foyer National Juif, fut malgré tout encore amputé de +/- 75% pour créer la Jordanie (où les juifs étaient interdits) afin d'accueillir les arabes de la région qui ne voulaient pas vivre avec les juifs en Israël. Curieusement, en 1967 apparaît un peuple nouveau, sans antécédents ni histoire, mais dont le but est, de l'aveu même de ses dirigeants, de justifier des "droits" sur des parts du petit territoire restant aux juifs. Malgré que les arabes reçurent la part du lion, il suffit de regarder les cartes, ça ne leur suffit pas...

    La Judée et la Samarie appartiennent de droit à Israël, et là les (vraies) lois internationales sont claires, c'est pourquoi toutes les litanies ONUsiennes et grands mots comme "illégal" ou "lois internationales" ne tiendraient devant aucune cour de justice, et que rien n'a été fait jusqu'ici. Les problèmes entre juifs et arabes dans la région datent de bien avant Israël, et malgré les morts et le sang versé pendant tout ce temps, tout ça n'est qu'une guéguerre de voisins, comme certaines vendettas perdurent depuis des siècles entre certaines familles. Quoi qu'il en soit, après Israël, les arabes voudront reconquérir l'Andalousie, comme ils l'annoncent déjà maintenant...

    Par ailleurs, les musulmans ont des problèmes avec tout le monde et partout dans le monde. Tout au long de l'histoire, des millions de Sikhs, d'Hindous et de Boudistes furent assaillis et tués, tout comme des Chrétiens, des Juifs, des Bahaïs (liste non exhaustive) par des hordes musulmans se réclamant toutes d'Allah et du Coran, et ça continue !  Alors lorsque certains politiciens, comme Hussein Obama, tempèrent les attentats, le terrorisme et les tueries en disant que ceux-ci ne sont le fait que d'une poignée d'extrémistes, on est en droit de se demander si ces gens ont les yeux en face des trous ou s'ils sont moins intelligents qu'on le croit. Or, cette attitude imbécile et lâche est tellement généralisée en Occident que, une fois n'est pas coutume, je pourrais accepter l'idée d'un (grand) complot (le mot est lâché) car il est le seul qui pourrait expliquer tant d'aveuglement et d'idiotie face à un ennemi commun. Avec son livre "Eurabia", Bat Ye'or aurait-elle finalement raison ? 

    Tijl U.

     

    "Deux peuples, deux états", l'avenir d'un slogan.

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  • Israël - Les partis arabes rejetés par leur électorat
    par Gerard Fredj

    Alors que le taux de participation est des plus hauts depuis dix ans dans le pays – y compris dans l'armée ou dans les prisons -, il est à son plus bas niveau chez les arabes israéliens, révélant le divorce entre ces partis coupés des préoccupations quotidiennes de la communauté qu'ils représentent, obsédés par un anti-israélisme qui leur tient lieu de programme.

    Sans que les résultats ne soient définitifs, il semble acquis que le taux de participation est proche de 67%, soit plus de deux points qu'en 2009, déjà une année "record". Au contraire, le taux de participation des arabes israéliens au scrutin législatif serait au plus bas.

    "Les électeurs ne se sont pas montrés", commente un responsable de la ville arabe de Tayibe. En fin d'après midi, le taux de participation était seulement de 30% à Nazareth, 33 % à Sakhnin et même 25% à Tira ou 21% à Umm al-Fahm.

    Les militants du parti Hadash ont, toute la journée, abordé les gens dans les rues des villes arabes pour tenter de les "rabattre" vers les bureaux de vote.

    Pour Samah Salaime Egbariya, la Présidente de l'ONG Na'am qui se voue à la promotion des femmes arabes en Israël, "la faible participation des minorités au parlement doit être l'affaire de tous dans un pays démocratique et cela concerne d'autant plus les arabes".

    "Avec des politiciens arabes qui se préoccupent de priorités qui ne sont pas celles de leurs électeurs, cette journée ensoleillée a laissé des centaines de milliers de votants potentiels loin des bureaux de vote, avec leurs familles, en promenade dans la nature ou dans les centres commerciaux".

    Ali Mahmid, un habitant de Umm al-Fahm estime pour sa part que les citoyens arabes israéliens se sentent "trahis et spoliés, y compris par les partis arabes; c'est pourquoi il est temps de s'occuper de la communauté arabe, et pas forcément de se polariser sur les questions politiques".

    Ces derniers mois ont vu la population arabe d'Israël se mobiliser pour les questions d'emploi, autour du débat sur le service national et même lors de la guerre contre Gaza.

    Les résultats démontrent largement que les partis arabes, politiquement radicalisés et sans programme pour une meilleure intégration pour la population arabe d'Israël, ont été incapables de capitaliser ces mobilisations.

    http://www.israel-infos.net/Israel--Les-partis-arabe-rejetes-par-leur-electorat-9739.html

    Que peut-on conclure ?

    D'abord que ces élections tordent le cou à la propagande d'apartheid répandue par les palestiniens et leurs suppôts dans nos médias. Puis, que la radicalisation anti-Israel déplaît aux musulmans qui y vivent au point qu'ils ont laissé les Israéliens décider seuls de la composition de la Knesset, ça en dit long... Couplé à un récent sondage faisant honte à l'Autorité Palestinienne, et qui fut fait en territoire palestinien à propos du choix que feraient leurs habitants entre prendre un passeport palestinien ou un passeport israélien... Gageons que nos médias n'analyseront pas ces "détails", eux qui accusent déjà les Israéliens d'être de plus en plus à droite alors que si on lit bien les résultats des dernières éléctions, c'est plutôt vers le centre que l'électorat est allé. La chose eut été logique car les Israéliens vivent là-bas, pas nous ni nos gens de médias aux idéaux socialistes utopiques mais qui ne résistent pas à la réalité du terrain. Nous avons l'avantage de vivre en paix parmi des pays pacifiques, alors qu'Israël vit en guerre, entouré d'entités terroristes qui veulent raser le pays et tuer tous ses habitants. Il semblerait presque qu'on attende des juifs qu'ils se laissent massacrer pour nous faire plaisir, ou pour répondre à nos standards démocratiques biaisés de civilisation molle et décadente. Ainsi donc, c'est plutôt le centre qui a gagné, et pas la droite, mais comme d'habitude nos médias font une fixation et affabulent...

    Tijl

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  • Israël : l’UE prépare un nouveau diktat de paix

    lundi 14 janvier 2013, par Europe, par Israël, par Palestine

    L’Union européenne travaille sur un nouveau plan détaillé pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, qu’elle envisage de présenter après les élections prévues en Israël le 22 janvier, rapporte le quotidien Yediot Aharonot.

    Citant des sources diplomatiques à Jérusalem, le journal israélien explique que ce plan prévoit "l’établissement d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem-Est". "Il comprendra vraisemblablement une demande de gel de toutes les constructions dans les colonies" juives.

    Ce plan contiendra "un calendrier clair pour achever les négociations concernant toutes les questions fondamentales en 2013", et devrait être présenté autour du mois de mars, ce qui donnera le temps à Israël de former un gouvernement après les élections. Selon le journal, cette initiative est parrainée par la France et la Grande-Bretagne, soutenue par l’Allemagne et pourrait être adoptée par toute l’Union européenne.

    "Il se passe beaucoup de choses en coulisses", selon des hauts responsables politiques israéliens cités par le Yediot. "Les Européens n’ont pas la capacité de nous imposer un accord, mais ils peuvent certainement nous embarrasser", ajoutent-ils. Les négociations de paix israélo-palestiniennes sont suspendues depuis septembre 2010, les Palestiniens exigeant l’arrêt de la colonisation israélienne pendant les négociations tandis qu’Israël refuse toute condition préalable.

    AFP - Le Figaro

    L'UE qui n'a jamais rien réussi en diplomatie internationale (ex-Yougoslavie) veut se mêler d'imposer une paix au Moyen Orient, comme d'habitude en ignorant l'histoire (frontières de 1967), en ignorant la mentalité de la région (taqqiya et promesses gratuites: Gaza, Sud-Liban, Sinaï, etc...), en ignorant les forces terroristes présentes (Hamas, Fatah, Hezbollah, etc... dont elle ignore aussi les chartes génocidaires), en ignorant les dangers réels encourus par la population israélienne (missiles, roquettes, attentats, assassinats sanglants...), en mettant sur pied d'égalité un pays démocratique, multi-racial et multi-religieux avec des entités ouvertement terroristes prônant le racisme et la guerre, glorifiant le martyre et la mort, armées et financées par des états voyous dirigés par des dictatures sanguinaires et sans morale. Il y a vraiment de quoi être honteux d'être européen...

    Tijl

    L'UE qui ne connaît rien à rien se mêle de paix au Moyen Orient...

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  • Toujours deux poids et deux mesures aux dépens d’Israël

    Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international

    mardi 15 janvier 2013

    Dans son édition de mercredi 16 janvier, le journal Le Monde écrit, à propos de l’opération Serval actuellement menée, par la France, au Mali et que vient d’approuver, unanimement, le Conseil de sécurité de l’ONU : « Sur le plan juridique, le fait que Paris s’abrite derrière l’article 51 de la charte des Nations unies. – qui prévoit « le droit de légitime défense, individuelle ou collective » en cas d’agression armée contre un Etat membre de l’ONU – ne fait pas l’objet de la moindre contestation au sein du Conseil ».

     

    C’est là une analyse juridique parfaitement correcte des dispositions de la Charte à propos de l’agression subie par le Mali de la part de bandes de terroristes, qui tentent de s’emparer de son territoire.

    Mais alors pourquoi le 9 juillet 2004 les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) ont-ils, à propos de la « barrière de sécurité » construite par Israël pour se protéger contre les attaques terroristes dirigées contre lui, adopté une autre interprétation du même texte ?

    En effet, dans le §139 de cet avis (Recueil p. 194), la CIJ a, notamment, contesté à Israël le droit d’invoquer la légitime défense au motif qu’ « Israël ne prétend pas que les violences dont il est victime soient imputables à un Etat étranger ».

    Quelle est la différence avec la situation du Mali, à l’heure actuelle ?

    Aucun...

    Qu’il s’agisse d’Israël ou du Mali, qui a fait appel à la France, dans le cadre de l’exercice de la légitime défense individuelle ou collective reconnue par l’article 51 de la Charte des Nations Unies, il s’agit de faire face à des atteintes portées à la souveraineté d’un Etat membre de l’ONU par des « acteurs non étatiques » (suivant l’expression couramment utilisée de nos jours).

    Le Mali n’a jamais prétendu qu’il avait été attaqué par un Etat étranger, pas plus qu’Israël n’accusait tel ou tel Etat de porter atteinte à son intégrité.

    Alors pourquoi ce « double langage » ?

    Sans vergogne, la France de 2013 adopte une interprétation de la Charte des Nations Unies qu’elle écartait en 2004, devant la Cour……

    Voilà un bel exemple d’hypocrisie.

    On nous répondra qu’en 2004 il s’agissait d’une prise de position d’un organe juridique et, hier, d’un organe politique.  La belle affaire et que l’on ne vienne surtout pas nous dire que ce sont les juristes, qui ont généralement raison et non pas les politiques !

    Les juges – sensés mieux connaître le droit – n’en sont pas moins des êtres humains, susceptibles de se tromper et il n’y a aucune raison – bien au contraire – de critiquer l’interprétation de la Charte, sur laquelle viennent de s’appuyer les membres du Conseil de sécurité pour approuver l’action de la France.

    Simplement, en 2004, même des juges cherchaient, à tout prix, à critiquer Israël (ne parlons pas de condamnation, car en l’occurrence il ne s’agissait que d’un avis consultatif et non d’une décision ayant force contraignante).

    Et nous n’avons pas manqué de critiquer, à l’époque (voir ici-même notre point de vue le 9 juillet 2004 – Assemblée générale des Nations Unies : Nième résolution anti-israélienne) et par la suite (voir en dernier lieu , D. Ruzié et G.Teboul, Droit international public, 21ème éd., 2012, éd. Dalloz, pp ; 294-296), la position des juges de La Haye.

    Avec la récente interprétation d’un même texte de la Charte par le Conseil de sécurité par rapport à celle de la CIJ, en 2004, nous avons là un « bel exemple » d’une discrimination juridique à l’égard d’Israël.


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  • Comment alors faire la paix avec ces gens-là ? C'est tout le problème d'Israël depuis 1948. L'occident veut qu'Israël s'asseye à la même table que ses ennemis qui ne le reconnaissent pas et déclarent vouloir le détruire, dès lors comment faire ? D'autant plus que c'est toujours à la même partie qu'on demande de faire des concessions bien réelles et non dénuées de dangers, aux autres on demande des promesses sans risques et qui ne coûtent rien mais ces derniers ont déjà prouvé à maintes reprises qu'ils ne les respectent pas (Hamas et Fatah) et qu'ils veulent revenir sur leur parole (Egypte) malgré un juteux échange fait depuis des années. En outre, Israël a déjà fait des gestes forts en se retirant du Sinaï, de Gaza, du Sud-Liban, de certaines villes en Judée-Samarie, et pour quels résultats ? Des attaques incessantes, des incidents de frontière, encore plus de revendications, des actes terroristes, des bombes humaines, des missiles, le caillassage d'autos, l'égorgement d'une famille en pleine nuit, et un réarmement du Hezbollah au Sud-Liban que la Finul a avoué ne pas pouvoir empêcher. Pas très encourageant tout ça, non ? C'est ce qu'on appelle la quadrature du cercle.

    Tijl.

    Université de Tel Aviv : les étudiants arabes ne supportent pas les arabes pacifistes
    par Mylène Sebbah

    Un musulman pacifiste n'est pas un bon musulman...


    Le blogueur de la paix, l'égyptien Maikel Nabil Sanad, est devenu célèbre en affichant sur son blog des opinions pacifistes jugées pro israéliennes après la chute d'Hosni Moubarak.

    [Maikel Nabil Sanad] Il vient de passer dix mois en prison en 2011 en raison de ses prises de positions mais également de son combat contre l'enrôlement forcé des jeunes égyptiens dans l'armée.

    Invité en Israël la semaine dernière, il a été chahuté et insulté par des manifestants arabes israéliens lors d'une apparition un mercredi soir à l'université de Tel Aviv.

    Lors d'une assemblée d'étudiants de toutes nationalités, des étudiants arabes israéliens ont interrompu son intervention, le "maudissant" en arabe à plusieurs reprises, le mettant au défi de répondre à des questions sur le conflit israélo-palestinien et "l'occupation israélienne." L'un d'entre eux lui a reproché de n'avoir pas prévu de se rendre à Ramallah.

    Le service de sécurité de l'Université les a finalement évacués de la salle après que l'un d'entre eux ait sauté sur la tribune, l'invectivant : "Cela te plaît que les Juifs t'applaudissent ?" et le traitant finalement de traître.

    Maikel Nabil Sanad est resté calme malgré le tumulte ; il a répondu à ses contradicteurs avec un dicton populaire égyptien : "Hausser le ton est une preuve de votre faiblesse". Il a par ailleurs été pris à partie, de façon plus respectueuse, par un autre étudiant arabe (non israélien) qui l'a accusé de se livrer à de l'activisme pro-israélien mais qui s'est aussi quasiment excusé du comportement des perturbateurs, "injustifiable" à ses yeux.

    Le blogueur égyptien et militant des droits de l'Homme a réaffirmé que le but de son voyage en Israël était de mettre ses pas dans ceux du défunt président égyptien Anouar el-Sadate, (qui a visité Israël en 1977 et signé un traité de paix en 1979) et de "mettre fin au monopole que les gouvernements ont sur les processus de paix".

    Il dit vouloir promouvoir des relations pacifiques entre Israël et l'Égypte, facteur essentiel pour le développement d'une véritable démocratie en Égypte. Enfin de son point de vue, Hosni Moubarak ou Mohamed Morsi, il s'agit du même combat: une dictature échangée contre une autre.

    Maikel Nabil Sanad est actuellement étudiant en maîtrise de politique publique à l'université d'Erfurt en Allemagne mais il est surtout connu comme un des héros du printemps arabe égyptien. En 2009, il a fondé le Mouvement contre le service militaire obligatoire en Égypte.
    Il a finalement été libéré de prison après une grève de la faim de 130 jours et l'intervention de l'ong Human Rights Watch.

    http://www.israel-infos.net/Universite-de-Tel-Aviv--les-etudiants-arabes-ne-supportent-pas-les-arabes-pacifistes-9647.html

    http://en.qantara.de/The-Elections-Are-a-Deception/19196c20250i1p497/

    "The elections are a deception"

    Un musulman pacifiste n'est pas un bon musulman...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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